Le lexique de la couturière
Chez nous il est coutume que l'aînée emporte un jour la malle, « el baúl».
La malle appartenait à mon arrière-grand-mère, Antonia Macho. Elle a vécu à Alpendeire, Pena Roya, Atajate, Ronda, La Linea, Tanger, Barcelona, Aix... Quatre générations de femmes l’ont remplie d’objets de couturière. J’ai vidé la malle de tout ce qu'elle contenait : mariages, naissances, morts, douleurs, labeurs, peines, sortilèges, exils, pleurs... pour être remplie de ce que je décide. Voilà qui est fait.
A y regarder de près, on peut y lire bien plus que de simples objets, et, comme le lexique de la coutière, ils nous invitent à quelques métaphores des petites choses… de la vie, celles de l’endroit et de l’envers, entre autres.